Classictoulouse 21/10/2024: De Mozart à Bruckner, raffinement et grandeur - Concerto en do mineur n° 24 K. 491
…Le jeu du pianiste, son sens des nuances, les phrasés touchants qu’il élabore confèrent une vie palpitante à sa contribution. Tout ce premier volet noté Allegro déploie une atmosphère ténébreuse, puissante et tragique, comportant de nombreux passages de tension affective. … Comme dans l’ensemble du concerto, le parfait équilibre sonore entre les protagonistes laisse à chacun son domaine d’expression. La poésie qui émane du Larghetto doit beaucoup aux interventions du riche pupitre des bois : …. Le final Allegretto, au-delà de la belle fluidité du jeu du soliste, distille un héroïsme presque dépressif que les deux partenaires conduisent à une conclusion qui semble vouloir dissimuler ses angoisses sous une joie extérieure. Ce grand moment, largement acclamé par le public, est suivi d’un bis ardemment réclamé. Adam Laloum joue avec une infinie poésie le Moment musical n° 2 de Franz Schubert. Une autre plage d’extrême musicalité. Serge Chauzy - Article
Swr.de 13/09/2024: Das Quatuor Hanson mit Schumanns Streichquartetten: „Reich an Far‐ben und Ideen“ - Klavierquintett wird nicht als Klavierkonzert interpretiert
…Oft hört man dieses Klavierquintett wie ein verkapptes Klavierkonzert mit vier assistierenden Streichern. Nein, das hat Schumann nicht gewollt, vielmehr ein engmaschiges, gleichberechtigtes Miteinander. Genau das hören wir hier – selbst wenn alle fünf gemeinsam marschieren: verhalten, suchend und fragend. Pianist Adam Laloum weiß, wie man die Klavierstimme einbringt, ohne sich selbst in den Vordergrund zu beamen. Feingliedrig wirkt das. Auch weil das Quatuor Hanson jederzeit sehr wach agiert, neugierig, zugleich entschlossen. Christoph Vratz - Resenzion
RondoMagazin 25/05/2024: CD Robert Schumann - Klavierquintett
…Hier stimmt wirklich alles: das gemeinsame Phrasieren, die Dramaturgie der sehr (!) beweglich gehaltenen, aber nie verkünstelt wirkenden Tempi, die Momente klangfarblicher Verschmelzung zwischen Streichern und Klavier wie auch die betont gesetzten Kontraste der Partner. Überzeugend auch, dass zu Beginn des Eingangssatzes noch nicht alle Emphase da ist, sodass zwischen den verschatteten Auftritten des Seitenthemas Steigerungen möglich sind. Und das Stück trägt hier nicht wie sonst so oft seine sinfonischen Dimensionen offensiv nach außen, sondern bleibt, was es auch ist: fein gestaltete Kammermusik. Susanne Benda - Resenzion
Gramophone September 2024: CD Schumann - Piano Quintet
… with Laloum and Quatuor Hanson, a wholly excellent performance, pleasing and competitive. Rob Cowan – Review in full
Bachtrack 23/08/2024: Juliette Journaux, Jonathan Biss et Adam Laloum : bouquet final à La Roque d'Anthéron …Comme Adam Laloum, qui entre en scène, si frêle, d'allure si modeste mais d'une présence si forte. Son programme est fou : deux sonates de jeunesse de Schubert, les Kreisleriana qu'il joue depuis au moins quinze ans et les Novelettes de Schumann …. Il faut se jeter dans la musique et, par bonheur, Laloum ne fait pas cette « levée » non écrite que tant de pianistes font. Il est dedans en une fraction de seconde et nous avec lui. Et ce grand cycle schumannien va s'organiser en un grand tout qui nous tient en éveil, sans parfois nous empoigner autant qu'attendu, mais profondément unitaire. Il pourrait juste être plus halluciné parfois.
Après l'entracte et la seconde des « petites » sonates de Schubert du programme, les Novelettes de Schumann, peu jouées pour des raisons complexes ....Pour les jouer, il faut être solide et carré et tout faire pour le faire oublier en se pliant sans cesse à la moindre inflexion, à la moindre saute d'humeur, en chantant à tue-tête et aussi en murmurant. Laloum est ici chez lui et si l'on est certain qu'il trouvera le chemin à plus de libertés encore, il est déjà pleinement dans ce chef-d’œuvre, kaléidoscope de couleurs et de sentiments mêlés. Alain Lompech - Article
Concertonet 20/08/2024: La Roque d’Anthéron – Récital Adam Laloum
Schubert Sonate D. 566 - … Adam Laloum trouve aussitôt le ton juste et nous emmène sur le chemin de la grâce, en nous faisant passer par les sentiers de l’effusion lyrique, qui ont ici le charme des forêts de Grinzing et de la campagne viennoise. Dans cette lecture d’une respiration très naturelle et d’un legato irrésistiblement chantant, le pianiste se place sous le patronage de Wilhelm Kempff, inoubliable interprète de cette page, comme il le faisait d’ailleurs peut‑être déjà dans sa lecture très maîtrisée des Kreisleriana.
Adam Laloum pénètre de même avec résolution au cœur du labyrinthe de musiques et de sentiments (des synonymes chez Schumann ?) que constitue les huit Novelettes. Son jeu toujours clair et souple y trouve les accents d’Orphée ; il y est un guide idéal …. Le piano aventureux d’Adam Laloum, lui, progresse tout au long d’un cycle dont chaque pièce semble contenir plus de contrastes et de sautes d’humeur que la précédente. … A sa manière, bien différente de celle d’un autre grand interprète de l’intégrale du cycle, Dino Ciani, qui s’y faisait plus démonstratif, Adam Laloum sait trouver le sens de cette somme poétique à la fois déconcertante et unifiée, qui, après nous avoir donné le tournis à force de nous faire passer et repasser par toutes les émotions, nous laisse à la fois ravis et sans réponse à son énigme.
Le deuxième des Moments musicaux de Schubert est un bis fort bien choisi, surtout grâce à la façon dont Adam Laloum caractérise les contrastes entre ses trois épisodes, tour à tour méditatif, lyrique et angoissé, de manière à en faire presque une Novelette avant la lettre. François Anselmini - Article
Bachtrack 1/07/2024: Adam Laloum et Jonas Vitaud aux Flâneries musicales de Reims, un duo dont on redemande Variations sur un thème de Haydn de Brahms - La sûreté de la technique et l’intelligence du propos du duo sont telles qu’on n’a plus qu’à se laisser aller au plaisir d’écouter cette merveilleuse pièce, …. Il n’y a vraiment que du bien à dire de cette prestation où l’on admire l’esprit de la Variation II, la poétique Variation IV, la spirituelle Variation V, la Variation VI pleine de caractère, le charme pastoral de la Variation VII et une Passacaille finale où la virtuosité du duo enchante dans ce qui est un vrai steeple-chase d’octaves, d’arpèges et de gammes parfaitement roulées.
Si Adam Laloum et Jonas Vitaud…ils constituent un admirable duo agissant en parfaite symbiose.
Rachmaninov Suite pour deux pianos n° 1 - Le premier mouvement, Barcarolle, d’un fin romantisme sans lourdeur est un ravissement. Le début du second, La Nuit… L’Amour, permet à Adam Laloum de broder d’exquis arpèges qui paraissent transformer le piano en guitare mystérieuse.
… la Deuxième Suite pour deux pianos de Rachmaninov où le dernier accord, parfaitement posé par Adam Laloum et Jonas Vitaud, met un point final à un récital de très grande classe. Patrice Lieberman - Article
Classiquenews 23/06/2024 : 20ème Lille Piano(s) Festival - Marathon Mozart
…, c’était Adam Laloum, d’une exquise finesse et lui aussi tout intérieur, dans le Concerto n°24 kv 491. Dans ce rare opus en mineur, – qui fut aussi de façon exceptionnelle plutôt bien accueilli par les Viennois, pianiste et chef éclairent la maturité du ton, ce sentiment de solitude et de dépouillement viscéral (que l’on avait également remarqué dans la même pertinence, la veille, dans le Concerto n°27 sublimé par l’introspection saisissante du même Adam Laloum, en fusion totale avec le chef Jean-Claude Casadesus). …. Concerto n°27 où Adam Laloum affirme dans une même gravité et tendresse, une inéluctable introspection qui foudroie. Alexandre Pham - Article
Cult News 20/06/2024 : Mozart règne sur la capitale des Flandres
Vers le romantisme - Puis l’Orchestre National de Lille et le jeune pianiste français Adam Laloum interprète le 27ème, l’ultime concerto de Mozart,… Le jeu d’Adam Laloum paraît très fluide très fondu, très expressif aussi donnant à l’œuvre une atmosphère pré- romantique. La douceur, la suavité de son toucher apparaissent dans les pianissimos. Après une longue introduction orchestrale le soliste, dans le premier mouvement nous entraîne vers une balade printanière presqu’ insouciante. La simplicité et la beauté de la mélodie du Larghetto sont très émouvantes... Jean-Marie Chamouard - Article
Diapason 20/06/2024: Lille Piano(s) Festival : Mozart en majesté
… Quand, dans le n°24, Adam Laloum pose ses mains sur le clavier, sa sonorité luminescente fait l’effet d’un bain de jouvence. Cette vision chambriste, d’une finesse et d’une limpidité incomparables, respire et ose les confidences, mais n’ignore pas les épisodes épiques de l’Allegretto final… Bertrand Boissard - Article
Concertonet 11/04/2024: Adam Laloum & Mi-Sa Yang - CD Poulenc-Prokofiev/Stravinsky/Debussy
Must de ConcertoNet -
Divertimento d’Igor Stravinsky tiré du ballet Le Baiser de la fée- … Le toucher délicat d’Adam Laloum y fait merveille. La pulsation passe d’un instrument à l’autre et le discours avance sans cesse avec autant d’énergie que de fantaisie, l’équilibre étant toujours présent. Ces deux artistes savent nous embarquer dans ces danses variées, aux accents populaires mais jamais vulgaires et parfois assez malicieuses finalement. Une vraie réussite.
Debussy - Sonate pour violon et piano -….. Rien n’est forcé dans la lecture de Mi‑Sa Yang et Adam Laloum. Ils mettent admirablement en valeur la subtilité de l’œuvre marquée par des glissandos, des arpèges et des surprises violonistiques permanentes, le tout restant d’une parfaite clarté. Encore une réussite. Stéphane Guy - Article
ClassiqueNews 23/03/2024: La Musikfest Parisienne - Adam Laloum, ….
Schumann - Romance n° 2 et Noveletten° 8 - … La justesse de ses phrasés toujours élégants et la continuité rythmique sous ses doigts, notamment avec des notes pointées si caractéristiques du compositeur, convainquent pleinement les mélomanes les plus exigeants. Mais il fait ce soir-là un miracle, certainement aidé par l’écrin intimiste conçu par Auguste Perret : des notes longues continuent de sonner sans diminution de volume, comme un instrument à cordes ! Si ce n’est qu’une illusion (car cela est physiquement impossible selon la mécanique du piano), sa musicalité invite si bien l’auditoire dans son écoute intérieure que l’oreille de celui-ci réalise inconsciemment la « reproduction » de cette écoute.
Schubert- Sonate arpeggione - …, Lise Berthaud fait chanter avec grâce les courbes mélodiques de Schubert, sans oublier de rendre la partition beaucoup plus sombre selon les moments. Laloum déploie avec bonheur son talent incontesté de chambriste, le duo dégage ainsi une fraîcheur délicate avec une touche de beauté à la fois éphémère et éternelle, ….Victoria Okada - Article
Crescendo-Magazine 29/02/2024 : Schubert, sensible et souple sous les doigts d’Adam Laloum
Son : 9 Notice : 10 Répertoire : 10 Interprétation : 10 - …Il y fait à nouveau la démonstration de sa sensibilité, de sa subtile expressivité et d’une narrative souplesse de jeu.
Sonate pour piano en la majeur D. 959 - Dans l’Allegro initial, Laloum souligne la vivacité et l’énergie ….. l’Andantino, de la clarté dans une douleur exprimée avec pudeur, …. Avec son espace de respiration dansante, le Scherzo se décline comme un chant ensoleillé, bondissant même dans sa maîtrise des timbres. … Tout au long de ce parcours de plus de quarante minutes, Laloum distille la légèreté et le tragique avec un art consommé qui touche l’auditeur jusqu’au plus profond de l’âme.
Moments musicaux - …Laloum a bien compris ce panorama, où voisinent échos de fanfares, aimable berceuse, danses franches, murmures contrastés, passion rythmée et charme mélodique viennois. À chaque « moment », le pianiste, amoureux des couleurs nuancées qui lui viennent naturellement sous les doigts, peaufine avec soin les atmosphères variées, qu’il s’agisse de fêlures secrètes, d’accents pathétiques ou de joies exprimées, tout en leur assurant une unité que leur confère son toucher si imagé.
Ce très beau disque Schubert confirme les profondes affinités d’Adam Laloum avec cet univers schubertien dont on ne se lasse jamais. Jean Lacroix - Article
Classical – Music 29/02/2024: CD Schubert: Piano Sonata D959 etc
… The A major work is the most gentle of the trio, something highlighted again in this lovely, lyrical recording by Adam Laloum.
As the heroic opening quickly dissolves into something more relaxed, the French pianist relishes the dreamy spaciousness of the music, though his performance is far from one-dimensional: he also summons up, however briefly required, all the necessary drama and intensity. The Andantino is full of poignancy, the Scherzo delicately playful.
Six Moments musicaux -… Laloum embraces their wide range of emotions with discretion, avoiding the banal in even the most popular of the set, the military march that is a reminder of the Napoleonic upheavals Schubert had witnessed from Vienna. All receive beautifully judged performances. John Allison – Review in full
Bachtrack 11/02/2024 : Le piano de rêve d'Adam Laloum au Théâtre des Champs-Élysées
…Dès les premières notes de la Fantaisie op. 49 de Chopin, Adam Laloum captive l’auditoire par un toucher d’une subtilité étourdissante, trouvant une texture de velours feutré dans le registre grave de l’instrument, légèrement éclaircie de mélancolie dans les accords plus aigus.
Chopin Polonaise-Fantaisie op. 61 - … Adam Laloum y déploie des trésors de pianissimo, allant jusqu’à suggérer les notes achevant ces grands arcs….. On assiste à une leçon de contrepoint : le pianiste mêle au chant de la main droite un subtil contrechamp à la main gauche avec une science du dosage stupéfiant. La fin de la partition, chargée d’octaves, est une démonstration de virtuosité qui ne se fait jamais au détriment du phrasé général ni de la qualité sonore.
Schubert Sonate D. 959 - …. Sous les doigts d’Adam Laloum, les accords arpégés qui le concluent sont autant de plumes qui s’envolent au loin, doucement exilées par une brise venue d’ailleurs. Le mouvement suivant, beaucoup plus pétillant et dansant, amène un semblant d’optimisme bienvenu.
Les première et dernière parties de la sonate …- …. La précision des attaques du pianiste est impressionnante : la diversité de la manière de détacher les notes est précisément retranscrite, donnant un allant salutaire à ces voyages. Par moments, on a l’impression que la pédale s’applique aux notes d’une main tandis que l’autre main n’est pas soumise à l’action mécanique du pied. Cette hallucination auditive montre le degré de maîtrise que le pianiste a de son instrument.… On aurait bien prolongé indéfiniment ce récital de rêve. Pierre Michel - Article
Le Monde 26/01/2024: CD Schubert -Sonate D. 959 & Moments musicaux D. 780
… Adam Laloum éclaire la scène, avec ombres et lumières, tout en variant les perspectives. Son toucher est si riche qu’on jurerait que l’instrument n’est pas le même d’une expression (feutrée) à l’autre (impérieuse). Mû par l’énergie du désespoir, le deuxième mouvement expose dans une poignante simplicité le drame qui voit s’affronter l’épuisement des forces et le refus de l’abandon. Il en résulte une sorte de danse de la vie et de la mort qu’Adam Laloum entretient également dans la suite de l’œuvre, d’une fermeté jamais pesante et d’une légèreté toujours profonde, de même que dans des Moments musicaux souvent chorégraphiques,… Pierre Gervasoni - Article
Artalinna 23/01/2024 : Adéquation – Disque du jour Schubert Sonate D. 959 & Moments musicaux D. 780
...L’estompe qui fait retourner au silence l’Allegro de la Sonate en la majeur, quelle pure poésie sous les doigts d’Adam Laloum. Le dolce résigné de l’Andantino qu’ouvre le pas esseulé du Wanderer sera dans le même nimbe sonore, piano d’ondes que n’eut pas désavoué Radu Lupu. L’hallucination paraîtra d’autant plus saisissante, une vision commencée dans un rêve qui se fera cauchemar jusqu’à cette rupture, puis le dolce à nouveau, mais amer. Es ist vollbracht.
Comment faire après pour le salon du Scherzo ? Ce sera une échappée belle, suprêmement jouée en doigts plus souriants que rieurs, en rythmes juste cambrés, qui montrent à quel point la grammaire de Schubert tombe recta dans le vocabulaire expressif du jeune pianiste. …
Merveilleux Finale, pris dans le chant et la couleur même de la Taubenpost du Schwanengesang, si ce n’est pas d’un pur schubertien, cette tendresse… !
Et les Moments musicaux ? …, on voit le postillon de l’Allegro moderato, le rouet du Moderato dévide une nostalgie un peu amère avant que n’éclate la proclamation très Atlas de l’Allegro vivace. La romance perdue, sans fin, de l’Allegretto, est à pleurer. Comment Adam Laloum a-t-il su la faire venir d’un autre monde ? Décidément, il s’est trouvé en Schubert… Jean-Charles Hoffelé - Article
Gramophone January 2024 : CD Schubert Piano Sonata & Moments musicaux
Listen to Adam Laloum caress the gentle return of the main theme at the end of the A major Sonata’s first movement and you know you’re in the hands of a Schubertian with breathtaking tonal sensitivity. Listen to the storm erupt in the B section of the second movement and you know he’s also got sufficient reserves of power and the ability to unleash it without roughening the sound of his instrument. He’s a painstaking musician as well: the large-scale architecture seems rigorously thought out, every detail scrupulously considered. When you add to that his unerring technique, his tactful elasticity of phrasing (the opening section of the first Moment is especially luxurious) and his unfailing textural clarity, you have a rewarding contribution to the Schubert discography. Peter J Rabinowitz
Télérama TTTT 17/01/2024 : CD Schubert Piano Sonata D. 959, Moments Musicaux D. 780
… On y retrouve son approche fraternelle du piano schubertien, lequel ne se trouve jamais bien loin du chant lyrique. En témoigne le Rondo final, mais aussi le premier mouvement, une fois passée l’énergique admonestation qui tient lieu d’introduction et qui reviendra, adoucie, jusque dans la conclusion. Le riche nuancier de l’interprète met en valeur la cyclothymie du compositeur; la technique imparable de Laloum ne saurait s’exhiber, et l’on retient la justesse des émotions, notamment dans la poignante berceuse de l’Andantino, puis dans le Scherzo enlevé, primesautier, où tout semble pardonné. Offrant la même sensation de gémellité entre le compositeur et l’interprète, les six Moments musicaux, op.94, D. 780 complètent le programme. S. Bordais - Article
Bachtrack 9/01/2024 : Les inoubliables Moments musicaux d'Adam Laloum au Théâtre des Champs-Élysées
…. voici un pianiste qui entend le son avant de l'émettre, le modèle infiniment, allant jusqu'au bout de son idée, étranger au monde qui l'entoure. Ce matin les Moments musicaux de Schubert seront joués entre ppp et p – ce qui donne leur plein sens aux quelques sforzandos, f, et fff qui ne sont qu'au nombre de sept dans tout cet Opus 94 particulièrement bien lu. Si ces six pièces ne sont pas les mouvements d'une œuvre, elles disent autre chose d'être enchaînées comme Laloum le fait d'une façon pianistiquement admirable par son refus même de hausser le ton, de caractériser, de parler à la foule pour chuchoter dans l'oreille de chacun, tour de magie qui dans cet ambitus sonore restreint invente une infinité de nuances et d'articulations comme le faisaient Clara Haskil et Radu Lupu, …
… Le public mettra du temps à sortir du songe dans lequel il a été plongé par ce jeune homme de 35 ans dont la conviction musicale est tout entière soumise à un texte déchirant qui fait entrevoir la vie désespérément sans amour partagé de Schubert. Quand il lève ses mains du clavier, après l'ultime accord des Moments musicaux, l'auditeur est en plan, désemparé, face à cette interrogation sans espoir de réponse, après tant de modulations qui brisent le cœur, tant de prises de parole, reprises puis étouffées par Schubert qui renonce. …Alain Lompech – Article
Rtbf.be 18/01/2024 : Adam Laloum interprète Schubert, une vision qui confine à la grâce
CD Schubert : Sonates pour piano D959 / Moments musicaux D780
Le jeu précis et raffiné d’Adam Laloum - Tous ces mots pour tenter de préciser l’Himalaya que représente un nouvel enregistrement d’une telle œuvre. Il y a peu de pianistes trentenaires en France qui amoncellent autant de qualités qu’Adam Laloum, et ceux qui ne le connaissent pas peuvent s’immerger dans ce nouveau disque pour s’en rendre compte. … Le voici qui réitère avec cette proposition d’un infini raffinement : le discours pianistique est celui d’une aventure, celui des mille péripéties d’un tel chef-d’œuvre ; les couleurs passent de la brume aux cotillons, de la chaleur éperdue au drame existentiel. Le jeu d’Adam Laloum est évidemment précis, très respectueux de la partition, mais la finesse est ici la voix intérieure d’un souffle plus large, plus orchestral, d’une vision qui confine à la grâce. Pierre Solot - Article
Concertonet 26/12/2023: CD Schubert : Sonate en la majeur, D. 959 – Moments musicaux, opus 94, D. 780
… On ne compte plus les immenses interprétations de ce chef‑d’œuvre de l’année finale du compositeur : Sviatoslav Richter, Claudio Arrau, Maurizio Pollini, et avant eux Arthur Schnabel, Rudolf Serkin et Wilhelm Kempff, et après eux András Schiff, Leif Ove Andsnes, Arcadi Volodos, Krystian Zimerman, Elisabeth Leonskaïa..., en ont gravé des versions inoubliables, déchirantes souvent. Celle d’Adam Laloum pourrait bien rejoindre ce palmarès par la beauté et l’intensité de son interprétation.
…Les Moments musicaux sont d’une grande sobriété qui n’exclut pas le tragique, notamment dans l’Allegretto final, tous chantés quasiment sur le ton de la confidence, sans jamais hausser la voix. L’Andantino fait parfaitement écho à celui de la Sonate, avec un mouvement central d’une déchirante beauté. Olivier Brunel - Article
Bachtrack 17/09/2023: Clarté et incarnation : le Quatuor Hanson et Adam Laloum à l'Orangerie de Sceaux
…rendez-vous à l’Orangerie pour un concert de musique de chambre haut en couleur servi par le Quatuor Hanson et Adam Laloum. …le Quatuor Hanson est rejoint par Adam Laloum pour le célébrissime Quintette op. 44 de Schumann. Schumannien hors pair et chambriste émérite, le pianiste se fond immédiatement dans le Quatuor avec une sonorité à la fois claire et feutrée tout au long de l’œuvre. On profite ainsi réellement d’un quintette et non d'un quatuor accompagné d’un piano (ou l’inverse) comme on entend parfois. Pierre Michel - Article
Journal Zébuline 16/08/2023 : Un, deux… Brahms !
Dans la série des intégrales de la 43ème édition du Festival international de piano de La Roque d’Anthéron, deux soirées étaient consacrées aux deux seuls concertos pour piano et orchestre de Brahms. …La virtuosité sobre et élégante d’Adam Laloum s’attachait à l’un des plus longs concertos du répertoire, le Concerto pour piano en ré mineur opus 15 (une cinquantaine de minutes d’exécution). … Le spectaculaire est évité, le piano fusionne avec les autres instruments, puis entame un dialogue nourri avant d’introduire de nouvelles atmosphères, les cordes jouent en sourdine soutenues par les cors en un mouvement intimiste puis le piano s’épanche en tournoiements lyriques qui peuvent faire allusion à l’amour que Brahms porte à Clara. La coda et les trilles qui achèvent le deuxième mouvement subjuguent par leur subtile légèreté. Le dernier temps du concerto entremêle les thèmes en une danse vive. La maestria de l’interprète fait oublier l’impressionnante technique nécessaire à l’exécution de l’œuvre. Seule l’émotion reste en une palette nuancée parcourant une gamme qui va du recueillement au triomphe. Adam Laloum offrira en bis le subtil Intermezzo opus 118 n° 2 en la majeur de Brahms puis l’un de ses bis fétiche, Moments musicaux opus 94 n° 2 en la bémol majeur de Franz Schubert. Enchantements ! Maryvonne Colombani - Article
Bachtrack 27/07/2023: A direct injection of piano emotion: Adam Laloum at the Promenades musicales du Pays d'Auge
...Watch the 36-year old's youthful features and a world of feelings become visible: humour, pathos, passion, concentration. …. Laloum turns emotions into sound so persuasively that you almost feel he's a medium between the composer and you.
Every movement of Debussy's Suite bergamasque, which opened the concert, was a delight to the ears. The Prélude was debonair, full of charm, .... The Menuet started as an elegant dance and then transported me into the realms of fantasy. The celebrated Clair de lune swaddled me in a comfort blanket of sound, ..... The closing work, Ravel's Le Tombeau de Couperin, explored similar extremes, setting out at quite a lick and moving between cascade-of-pearls brilliance to elegy to wicked good humour to a hyperactive finish.
...On the piano, of course, moods and emotions don't just happen. Laloum has formidable reserves of technique at his disposal, of which the most impressive is how well he can control the weighting within a phrase. It's not just that he can explore extremes of dynamics; he can add a few percentage points of loudness to a few notes in order to shape a phrase, or to hold the notes just a fraction shorter or longer to adjust the thickness of sound, even in the most complex trills and scales.
....You'll probably need to come to France to see Laloum – but it will be well worth the trip. David Karlin - Review in full
Concertonet 26/07/2023: Cocagne musical
….Et il a choisi pour l’occasion de s’aventurer loin du répertoire germanique qui a fait sa renommée – heureux choix car ce fut une merveilleuse soirée, où deux hommages aux formes anciennes par deux musiciens français, Debussy et Ravel, encadraient deux fantaisies, parmi les pages les plus exceptionnelles d’un compositeur qu’ils admiraient, Chopin.
D’entrée de jeu…, il déploie dans la Suite bergamasque (1890) une séduisante subtilité de toucher et un ambitus dynamique restreint qui siéent à ces miniatures fin‑de‑siècle volontiers archaïsantes. Mais point d’indolence – le « Menuet » et le « Passepied » avancent vivement – tandis que le rebattu et donc redoutable « Clair de lune », où, sous d’autres doigts, le sentimentalisme menace à chaque mesure, apparaît ici délicatement nostalgique, comme un doux souvenir un peu estompé.
Contrairement à d’autres, Laloum ne joue pas tout de la même manière : ainsi, dans la Fantaisie en fa mineur(1841) de Chopin, très construite mais pas bridée pour autant, il confère davantage d’ampleur au son, avec une échelle dynamique plus grande, offrant davantage de puissance mais sans brutalité, avec un registre expressif beaucoup plus étendu, culminant dans la coda, miraculeuse de simplicité tout en ménageant d’infinies nuances. La Polonaise‑Fantaisie (1846) est à l’avenant, d’une tendresse jamais lénifiante, élégante et fluide, soucieuse de la continuité du propos.
…. Après une « Fugue » plus poétique qu’académique, la « Forlane », d’une parfaite souplesse, semble s’ingénier à lisser arêtes et frottements harmoniques. Au « Rigaudon », jovial et espiègle, succède un « Menuet » pudique, avant le retour, dans la « Toccata » finale, d’un brio digital époustouflant au service d’un tempo un peu trop rapide. Simon Corley - Article
Concertclassic 15/01/2023: Adam Laloum et le Quatuor Tchalik aux concert du dimanche matin/ Théâtre des Champs Elysées – De l’art de prendre le temps
…Moments musicaux de Schubert. Nul besoin de parler fort pour être écouté : dès les premières notes du Moderato initial, le vaste espace de salle de l’avenue Montaigne est comme aboli ; Laloum nous projette dans un espace intime et singulier. Tempo plus que très retenu, « arrauien » pourrait-on dire : il n’est pas donné au premier venu d’habiter la musique dans ces conditions ; l’interprète y parvient sans aucune difficulté. … Ce Schubert nous transporte en tout cas dans une atmosphère onirique que rien ne vient troubler jusqu’au terme du cahier. Face à pareille poésie, pareille musicalité – quelle variété dans l’exécution des mordants du n°3 par exemple – l’auditoire se tient coi, pris par le charme puissant de ce qui fait figure – on emprunte la formule à Segalen – de « journal de route d’un rêve vagabond ».
Dvořák Quintette en la majeur, pour lequel Adam Laloum rejoint les Tchalik ... Allegro ma non tanto : ici encore les musiciens savent prendre le temps, les archets pouvant toujours compter sur piano tout en timbres, présent, parlant, amical et jamais envahissant de leur partenaire. Alain Cochard - Article
Bachtrack 9/01/2023 : Les inoubliables Moments musicaux d'Adam Laloum au Théâtre des Champs-Élysées - Laloum entre, frêle silhouette noire, il attend quelques instants, et joue concentré sur son ouvrage : voici un pianiste qui entend le son avant de l'émettre, le modèle infiniment, allant jusqu'au bout de son idée, étranger au monde qui l'entoure. Ce matin les Moments musicaux de Schubert seront joués entre ppp et p – ce qui donne leur plein sens aux quelques sforzandos, f, et fff qui ne sont qu'au nombre de sept dans tout cet Opus 94 particulièrement bien lu. Si ces six pièces ne sont pas les mouvements d'une œuvre, elles disent autre chose d'être enchaînées comme Laloum le fait d'une façon pianistiquement admirable par son refus même de hausser le ton, de caractériser, de parler à la foule pour chuchoter dans l'oreille de chacun, tour de magie qui dans cet ambitus sonore restreint invente une infinité de nuances et d'articulations comme le faisaient Clara Haskil et Radu Lupu, autres membres de cette famille de musiciens qui émeuvent plus qu'ils surprennent, qui laissent la musique venir au monde sans s'interposer. Famille ancestrale dont François Couperin parle déjà dans L'Art de toucher le clavecin. Le public mettra du temps à sortir du songe dans lequel il a été plongé par ce jeune homme de 35 ans …. Alain Lompech - Article
Resmusica 9/01/2023 : Adam Laloum et le Quatuor Tchalik réunis dans Dvořák - ..C’est un Schubert intimiste qui ouvre le concert sous les doigts d’Adam Laloum. Ces Moments musicaux, … Le pianiste les aborde avec une économie de moyens, qu’il s’agisse des nuances ou des tempi, non pas dramatique, comme on a pu l’entendre par ailleurs, mais recueilli, tendre, parfois doucement douloureux. Si l’on entend l’écho d’un chant tyrolien dans le premier Moment, il est chanté sur le ton de la confidence. Dans le deuxième Moment, ce jeu introverti invite à la douce rêverie et à la mélancolie, tandis que le court et bien connu troisième Moment est joué sans affectation ni, comme souvent, précipitation. Le pianiste donne une grâce et une profondeur aux doubles croches du quatrième avant le thème dansant, lumineux, mais d’une lumière toujours tamisée.
Quintette n°2 op. 81 de Dvořák - … Le Quatuor Tchalik et Adam Laloum en donnent une interprétation à la fois équilibrée et sincère, qui tient en haleine jusqu’au dernier mouvement brillant. … Pourtant, il ressort surtout une impression de cohérence globale et le pianiste, convaincant en chambriste, s’intègre particulièrement au quatuor et semble le point d’ancrage de l’ensemble, son socle. Agnès Simon - Article
Concertonet 23/08/2022 : Must de ConcertoNet - Brahms : Sonate pour piano n° 3, opus 5 – Fantaisies, opus 116
… Il s’investit pleinement mais sa Sonate reste volontiers monumentale et habillée d’une sonorité qui ne renonce jamais au moelleux. Laloum offre en complément les sept Capriccios et Intermezzos formant les ultimes Fantaisies opus 116, sans solution de continuité, tant la Sonate donnait déjà l’impression, sous ses doigts, d’un vaste Rückblick, pour reprendre le titre du quatrième mouvement, celui que le vieux Brahms avait peut‑être en considérant cette partition écrite quarante ans plus tôt. Simon Corley – Article
Bachtrack 11/08/2022 : De Pesson à Brahms, Mozart et Dvořák : les riches heures de La Roque d'Anthéron
…La Roque d'Anthéron, c'est aussi bien sûr le grand répertoire et deux concerts du soir sont venus le rappeler. D'abord Adam Laloum dans un Concerto n° 2 de Brahms dont l'intensité n'a jamais failli du premier au dernier accord, soutenu par Aziz Shokhakimov et le Sinfonia Varsovia … Alain Lompech - Article
ConcertoNet 10/08/2022 : Vagues à Deauville
Quintette pour piano et cordes (1880) de Franck - … Le pianiste Adam Laloum revenait pour l’occasion sur les lieux de ses débuts pour accompagner le Quatuor Hanson …
Le piano est omniprésent dans la partition de Franck ; ses graves déferlent sur la grève comme des vagues mais ici le piano n’écrase pas tout, d’autant que, presque au centre de la scène alors que les cordes sont au bord, il n’est pas favorisé par l’acoustique. Adam Laloum mesure au trébuchet le poids exercé sur les touches et démontre une nouvelle fois combien il est un remarquable chambriste. … Stéphane Guy - Article
France Info Culture 15/07/2022 : Les "Sensationnelles", un joli festival de musique à Sens sous l'autorité du brillant violoncelliste Victor Julien-Laferrière - Adam Laloum, toujours inattendu
Surprise: le début de la 2e sonate de Chopin, cette chevauchée sombre et que Laloum joue avec des couleurs de suie, accentuant les chaos du rythme, avec une sonorité dont on ne perd rien (est-ce dû à Laloum ou à l'acoustique?) Dans le scherzo ombrageux, comme une pointe de colère! Une (si fameuse) Marche Funèbre prise doucement pour faire mieux chanter le second thème. Et ce finale telle une course à l'abîme où la structure disparaît délibérément au profit du virtuose. Oui, du Laloum. Inventif, personnel, secret. . Bertrand Renard - Article
Resmusica 3/07/2022: Lucile Richardot et Adam Laloum : Von ewige liedern, un parcours escarpé - À Bruxelles-Flagey, week-end de folie pour le Festival Musiq’3 -
Le samedi à 19 heures, le fulgurant tandem formé par la mezzo Lucile Richardot et le pianiste Adam Laloum oppose et rapproche les univers mélodiques de Johannes Brahms et de Robert Schumann. … à l’occasion plus serein et doux, est superbement mis en valeur par le piano très symphonique et coloré d’un Adam Laloum en état de grâce. Benedict Hévry - Article
La Libre 27/06/2022 : La Mecque des schubertiens -
.... Où encore pourrait-on entendre à 16 h les trois sonates posthumes et à 20 h le Winterreise ? Vendredi, c'était l'excellent Adam Laloum qui offrait les Deutsch 958, 959 et 960. Pantalon noir et chemise blanche à pans battants, allure de séminariste sage, le regard souriant dans le vague, le Français entre dans chaque sonate de façon décidée, mais, très vite, oblique vers le doute, la mélancolie et l'émotion. Le menuet swingue, les scherzos sont élégants, les rubatos rares mais déterminants : deux heures de piano intense et bouleversant qui marquent les mémoires. Nicolas Blanmont - Article
Fono Forum 9/02/2022: Adam Laloum Brahms Klaviersonate op. 5 -
Was Laloums jüngste Brahms-Darstellungen so hörenswert macht, ist die Verbindung von pianistisch großem, aber niemals hartem oder klobigem Zugriff mit einem Spielfluss, der trotz sehr sorgfältiger Umsetzung des Notentextes niemals ins Stocken gerät – auch nicht an den vielen pianissimo- und pianopianissimo-Stellen der Sonate, die oft und gern überspielt werden!
Laloum lässt die Musik „atmen“, aber sie klingt dabei dennoch profiliert. Und dies, ohne dass sich das Gefühl einstellt, hier habe der Interpret willentlich eingegriffen, um auf ihm Wichtiges besonders hinzuweisen.… Ingo Harden - Resenzion
Classica Novembre 2021 : Choc du mois - CD Brahms -
On est happé par la présence poétique et la logique analytique d’un musicien qui maintient tout au long du premier mouvement une tension dans une musique qui se partage entre fougue et réflexion, onirisme et trivialité, improvisation et forme. Laloum fait le silence en lui pour écouter venir au monde une œuvre qu’il sert avec une maîtrise parfaite des équilibres, de la pulsation, de la dynamique et des articulations : son jeu a l’évidence du naturel, la sophistication de la pensée.
….La sonorité de Laloum est juste, comme l’étaient celles de Richter, Rubinstein et Arrau, pourtant si différentes, comme le sont celles des vétérans Argerich, Freire et Pollini aujourd’hui. Éloquente comme la voix d’un chanteur l’est quand il fusionne timbre, couleurs, diction, accents, articulations et phrasé, intonation et ponctuation en un tout insécable. Laloum fait tout entendre des tensions harmoniques et rythmiques, des silences - qui ne lui font pas peur - et de la polyphonie. Il les fait vivre en donnant une couleur à chaque ligne, au sein d’un propos qui avance sans se focaliser jamais sur le moindre détail, mais le fait vivre comme vivent les archets d’un quatuor.
... Grand disque d’un pianiste majeur de notre temps. Alain Lompech
Classical-music 25/11/2021 : CD Brahms: Piano Sonata No. 3; 7 Fantasien -
Adam Laloum is a noted chamber player, but this recording is a reminder of his solo excellence. … Laloum simply lets it flower, bringing out the first movement’s alternation of big-boned magnificence and muted pensiveness with cool authority; his feel for the drama of this work keeps the listener on the edge of their seat throughout. The Andante comes with irresistibly persuasive delicacy, the ‘Intermezzo’ with an aura of mystery.
The Op. 116 Fantasien are gorgeously played, …The first ‘Intermezzo’seems to have emerged from a ravishing stillness, with the second and third evincing respectively grave beauty and a weightless ghostly tread. Michael Beek - Review in full
Artalinna.com 2/11/2021 : Le disque du jour - CD Brahms - Dans les ténèbres - Sonate pour piano No. 3 en fa mineur, Op. 5 - Pas de folie dans la valse du Scherzo, mais un geste qui prendra son temps pour dire avec une quasi humilité le choral central et y faire entendre Bach, ce que peu auront fait, sinon Claudio Arrau. Harmonies délétères, avec une main gauche amère. Quelle surprise soudain d’entendre une protestation à la reprise, et puis la musique se perd dans le pianissimo du ressac des aigus, telle une lugubre gondole. Finale admirable, construit, tenu, jusqu’à l’élan ultime où le ciel s’ouvre enfin.
7 Fantaisies, 0p. 116 -… là encore ce sera dans l’à peine dit qu’Adam Laloum sera magique : les Intermezzos sont prodigieux de suggestion, bouleversant à force de pudeur. Jean-Charles Hoffelé - Article
Wukali.com 19/08/2021 : Dernier récital de piano à La Roque d’Anthéron, Adam Laloum prodigieux! -
Tout comme en 2020, le clap de fin se fait en compagnie du prodigieux Adam Laloum et les compositeurs Schubert et Brahms. On est tout là-haut, là-haut, dans les étoiles !
Quelles merveilles : les Fantaisies op.116, et les 3 Intermezzi op. 117 !
Les fantaisies sont majestueuses et sobres tout à la fois. La technique d’Adam Laloum est admirable, et on le sait, le pianiste trentenaire s’approprie tout ce qu’il joue avec brio, mais aussi beaucoup d’humilité. … Sous les doigts de notre toulousain la musique gagne en intensité, et son jeu est d’une précision admirable. Virtuose, il l’est, et pourtant il ne cherche pas à faire une démonstration de virtuosité. Il est complètement dans son monde mais nous laisse entrer dans sa bulle.
Schubert Sonate n°23 - … C’est là toute la magie de la musique, cet art brillant et spirituel. C’est une affaire de cœur aussi, de ressenti, et le cœur d’Adam bat très fort pour révéler tout ce qu’elle a de plus beau.
3 intermezzi op. 117 - …. On entend tout sous ses doigts qui glissent et effleurent le clavier, des gestes au millimètre près, un touché fluide, léger qui permet un son sorti comme dans un rêve.
.. L’interprétation de cette sonate n° 23 est généreuse et nous livre quantité d’affects et d’atmosphères mouvantes. On aime ces silences qui en disent long et qui laissent place à l’imaginaire. On est devant une toile. Elle se peint sous nos yeux, précise et abstraite tout à la fois. Il a ce je ne sais quoi d’irréel dans ce récital et de profondément touchant. Respect Monsieur Laloum ! Le public ovationne, tape des pieds de … bonheur ! Pétra Wauters - Article
Journalzibeline.fr Août 2021 : Un dernier concert au parc de Florans : Adam Laloum le poète du piano - Magie finale -
Bulle poétique - Adam Laloum offrait un programme qui permettait d’entendre toute la palette de l’artiste, d’emphase jamais, de rodomontade aucune, mais une virtuosité au service de la partition, ainsi dans les Sept fantaisies opus 116 de Brahms où semblait ce soir-là s’être condensée toute la complexité de l’âme humaine. Les premières notes du Capriccio initial nous faisaient entrer dans une bulle poétique dont on ne sortirait pas, happés par le jeu de l’interprète, prêts à le suivre partout,…
...Trois Intermezzi opus 117 de Brahms, taillés dans la même étoffe poétique, mais plus méditative dans son évidente simplicité. La mélodie sur laquelle s’ourlent d’élégantes digressions devient une voix qui s’émeut et console. Les notes pianissimi qui succèdent à de vertigineux élans se fondent dans les souffles du vent qui se lève. Un puissant lyrisme anime ces pages dont les moindres facettes sont sculptées dans l’or vivant de la pâte musicale. La qualité du silence qui suit le dernier accord souligne l’émotion partagée.
La Sonate n° 23 en si bémol majeur D960 de Schubert - …Parfois la main droite suit une ligne mélodique simple tandis qu’à la main gauche s’épanouissent couleurs et frémissements. Ailleurs une forme d’insouciance se paillette d’espièglerie, le désespoir se pare de diffractions lumineuses… diamant pur…. Bonheurs !!! Maryvonne Colombani - Review
Bachtrack 5/07/2021 : La force tranquille d’Adam Laloum aux Flâneries Musicales de Reims -
…un splendide récital Brahms et Schubert, ….Adam Laloum montre une approche complémentaire des deux compositeurs,. … Il capte ainsi l’attention de son auditoire et ne la relâchera plus jusqu’à la fin. Les mouvements s’enchaînent, avec toujours cette même volupté. On entend ici et là des éléments qui surprennent : Laloum fait par exemple le choix d’alléger certains accords, ou bien d’insister et de ralentir un arpège, montant jusque dans des aigus cristallins. Ces choix interprétatifs apportent ainsi cet opus 116 une couleur infiniment et irrésistiblement tendre.
Trois Intermezzi op.117 - … Dans un geste d’une grande dignité et simplicité, avec un mouvement de flux et reflux délicat au moyen de pianissimos très expressifs, Laloum berce le public dans un océan de mélancolie.
Sonate D.960 de Schubert - .. Laloum fait vivre les voix intermédiaires, captive par des arpèges magiques et des résolutions miraculeuses. Les moyens pianistiques sont infinis : attaques d’une douceur inouïe et legato de rêve, … Tout tombe dès lors sous l’évidence, entre abandon et résignation lumineuse dans l’ultime Allegro, avec un finale enlevé et brillant. Il ne reste plus qu’à ovationner l'artiste. Nul doute que le pianiste Jean-Philippe Collard, directeur artistique des Flâneries de Reims et présent dans la salle, n’aura pas regretté son choix d’inviter en dernière minute cet immense poète. Augustin Javel - Article
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